L'ACO tient des cafés-débats
Dans le cadre de ses journées de réflexion ouvertes à tous en ce début d'année 2012, l'Action catholique ouvrière a initié 3 rencontres qui ont eu lieu à Clermont, Thiers et Issoire sur le thème « La politique peut-elle changer nos vies ? ». Les participants ont réfléchi et débattu sur différents aspects de leur vie quotidienne : travail, logement, santé, école, précarité, immigration, chômage... La conclusion générale est que « la politique, c'est notre affaire ! ».
Ces rencontres ont permis d’exprimer des situations d’injustices, d’isolement, d’exclusion :
Baisse de salaire : « Même des gens au travail n’arrivent plus à faire face à leurs charges et doivent faire appel aux Restos du Cœur, Secours Catholique, Secours Populaire pour boucler les fins de mois. »
Précarité : « De plus en plus de gens n’ont d’autres choix que d’accepter des missions d’intérim, des petits boulots etc.…les périodes de chômage se multiplient et surtout se prolongent. »Stress au travail : « Beaucoup n’ont pas d’emploi et ceux qui sont au travail doivent toujours en faire plus, menant parfois jusqu’à la dépression et le suicide (France télécom, CPAM, la Poste…) »
Service public : « Dans le cadre de la RGPP, non-remplacement d’un départ en retraite sur deux. C’est l’abandon du service public et la détérioration du service rendu aux usagers ».
École : « Suppression de postes, de classes, des RASED, d'infirmière scolaire… des classes à plus de 30 élèves. Tout cela accentue les problèmes des enfants de monde populaire. »
Santé : « Trop de personnes ne peuvent se faire soigner correctement ; impossible de cotiser à une mutuelle. Diminution des personnels hospitaliers, détériorations des conditions de travail… » Hôpital, santé, école, ne sont pas faits pour être rentables. Il y a une notion de service public à remettre au gout du jour. Le redéfinir c’est aussi une responsabilité de citoyen.
Militants ACO, dans notre vie de travailleurs, nous sommes révoltés par toute injustice et forme d'exploitation. Le syndicalisme, la vie politique, la vie associative nous permettent de nous engager. L'ACO nous aide à devenir quelqu'un, à investir dans un projet à forte valeur humaine. Nous voulons construire ensemble un monde plus beau. En équipe et lors de nos rencontres nous partageons nos combats quotidiens pour une vie plus digne. A travers tout cela nous essayons de vivre notre foi au Christ, d'être des témoins, un signe de l'Amour de Dieu auprès de tous.
Dans ces 3 rencontres, l’ACO a aussi permis à ses équipes, à d’autres personnes et à d’autres membres de services, mouvements d’église ou associations caritatives d’échanger sur les conditions de vie aujourd’hui et de se dire comment nous étions aussi acteur de « La Politique ». En voici quelques témoignages :
« Nous sommes passés d’un système d’investissement (école, santé…) à un système de spéculation ».
« Donnons plus de poids aux syndicats, aux associations... Les bénévoles font un travail énorme mais ça ne suffit pas pour répondre à tous les besoins des « sans voix » ; les solutions sont politiques. »
« Les acquis sociaux ne sont jamais acquis définitivement » »
« Il faut inventer des solutions nouvelles, laisser les jeunes s'engager et prendre leurs responsabilités. »
A l'un qui disait « la politique ça ne change pas grand chose » un autre a répliqué « la politique, c’est nous ; il faut agir là où nous sommes, voter mais rester vigilants. »
En conclusion de ces échanges, on peut dire que « La politique, c’est notre affaire ! » et qu’il est nécessaire de s'engager et de se battre là où nous sommes, avec nos organisations, pour une politique plus proche des préoccupations des citoyens.
ACO63 Avril 2012
Ce compte-rendu a alimenté les premiers travaux effectués dans le cadre de « DIACONIA 2013 »
Prochaine rencontre ouverte à tous : le samedi 30 juin, fête régionale de la Mission Ouvrière.
Pour information, vous pouvez lire sur le site ACO France la dernière déclaration de notre mouvement :
« Rendre visibles les invisibles »